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Publié : 16 octobre 2017
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RAID VTT QUEYRAS 2017

Pour l’été 2017, le VTT FUN CLUB proposait un raid VTT en itinérance dans le massif du QUEYRAS
du samedi 26 août au samedi 2 septembre 2017.
REPORTAGE AVEC DEUX OPTIQUES : Mado et Julia



VOIR LES PHOTOS DU RAID EN CLIQUANT ICI

La petite troupe partait de NANCY le samedi 26/08 pour la Place Forte de MONT DAUPHIN en covoiturage. Installation à l’auberge Le Glacier Bleu en plein cœur de la forteresse VAUBAN où nous laisserons les véhicules. contact@leglacierbleu.fr tél. 04 92 45 18 47
Les participants : Benoit GASPARETTI, qui a tracé le parcours, réservé les hébergements, et meneur de la revue. Didier et Marie CESAR, Syvain FIGEL, Philippe IRROY, Julia MAINKA, Dominique PERRET, Jean-Yves Alain SCHMITT, Pascal STOTE.
Assistance assumée par Jean-Marie et Mado, qui portent les bagages de gîte en refuge, et préparent le pique-nique de midi.

Cahier de voyage – raid Queyras août 2017 par Julia MAINKA
Samedi 26/08 – jour 0
Nous partons de bonne heure (7h30) de Nancy en direction de Mont Dauphin notre point de départ. Les 10h dans le camion sous un soleil battant sont largement compensées par la bonne humeur des 9 passagers impatiente de débuter leur semaine d’aventure entre cols et vallées du Queyras.
Nous arrivons à Mont Dauphin vers 17h30 où nous somme chaleureusement accueillis par la patronne du gîte le Glacier Bleu. Une petite balade de découverte dans cette magnifique fortification construit par Vauban en fin du 17ème siècle laisse le temps aux 3 membres manquants du groupe d’arriver de leur côté.

DIMANCHE
Départ pour l’aventure en passant à GUILLESTRE, et en logeant le torrent du Critillan : CEILLAC. Le groupe monte le col de Bramousse à 2 251 m d’altitude, en découvrant ses chalets.
Hébergement au Gîte LE RIOU VERT à BRAMOUSSE
05350 Château Ville Vieille tél. 04 92 46 72 45
nous retrouvons les propriétaires du gîte où nous étions passés il y a juste 10 ans. La fillette que nous avions vue bébé est devenue une ado sportive, quant au grand frère de 17 ans, il va intégrer le Pôle ski à Briançon. Rien n’a changé dans le gîte ; il faut s’accrocher pour prendre la route un peu risquée.

Dimanche 27/08 – jour 1
Etape : Mont Dauphin à Bramousse (32km et + 1630m)
Nous quittons Mont Dauphin de bonne heure – tout comme les patrons du gîte qui partent en vacances vélo en Ardèche de leur côté. Une dernière photo groupée et c’est parti pour notre périple en terra incognita.
Après une courte descente vers Guillestre, la première montée ne se laisse pas attendre. Pour se mettre gentiment dans le rythme de la semaine Benoit a quand même été sympa et nous a choisi une montée régulière sur chemin blanc. Emerveillés par le paysage époustouflant des Hautes-Alpes nous ne voyons pas passer la matinée et arrivons rapidement à Ceillac où Jean-Marie et Mado nous ont préparé le pique-nique avec les bonnes tomates du jardin de Jean-Marie et en plus avec possibilité de s’abriter à l’ombre – de quoi ravir le cœur d’un cycliste !
Nous attaquons donc l’après-midi plein d’enthousiasme, mais n’allons pas loin. Crevaison du pneu arrière de Benoit au bout de 5m ; le fautif : un rayon cassé qui a traversé le fond de jante - il paraît que cela arrive tous les ans. Mais grâce à notre chère bonne amie la chambre à air nous repartons vite pour du bon. D’abord cela grimpe doucement sur chemin blanc que nous quittons rapidement pour un sentier plus « ludique » qui grimpe de plus en plus sévèrement jusqu’au col de Bramousse (2251m). Après avoir repris notre souffle, nous dégustons la récompense : une belle descente sur un petit sentier sinueux à travers les mélèzes qui nous mène directement au gîte de Le Riou Vert à Bramousse où nous trinquons à cette magnifique première journée avec une bière locale bien fraîche. Tous sauf Didier et Marie qui ont apparemment tellement adoré la descente qu’ils chaussent des chaussures de trail pour en profiter une deuxième fois ;-)

LUNDI
Passage à Montbardon, aussi l’impressionnant bastion de CHATEAU QUEYRAS, véritable sentinelle dressée sur un piton rocheux, servant autrefois de verrou entre la Haute et la Basse vallée du Guil, fortifié par VAUBAN, il barrait le passage de la vallée de la Durance aux troupes venues du Piémont. Pique-nique quelques kilomètres avant le Sommet Bucher , au clos de Charmanière, au milieu des vaches surveillées car elles vont donner naissance à leur petit.
Après Molines, direction SAINT VERAN. Le village le plus connu du Queyras possède certes un charme indéniable avec ses maisons typiques à l’architecture traditionnelle aux fustes de bois et toits en lauzes. Au hasard des venelles étroites, on découvre des cadrans solaires colorés, des fontaines en mélèze et d’énigmatiques calvaires en bois qui font tout le charme de ce bourg montagnard fort prisé des randonneurs et des touristes. Le gîte n’a pas changé.
Hébergement Gîte LES GABELOUS
Pierre Belle à Saint-Veran tél. 04 92 45 81 39 - gabelous@free.fr

Lundi 28/08 – jour 2
Etape : Bramousse à St. Véran ( 30km et + 1400m)
Bramousse étant un petit hameau perché sur le flanc de montagne avec vue sur une version queyrasienne de la montée des Alpes du Huez sur la roche en face je vous laisse deviner le départ : montée en portage - on aurait pu se douter en descendant la veille. Mais comme souvent pendant cette semaine, la vue compense la peine et le chemin prend rapidement une pente raisonnable qui permet de pédaler le long des falaises en direction du col Fromage. Au lieu de monter jusqu’au col, nous prenons une descente bien divertissante jusqu’à Montbardon où l’ange gardien nous accueillit. Nous poursuivons par une montée régulière sur chemin forestier qui donne apparemment vue sur Château Queyras (l’épicentre du raid) sauf pour ceux qui n’ont pas encore mis leur tête en mode vacances – n’est-ce pas Jean-Yves et Julia… Il suit une descente sur chemin rocailleux entre sapins, tout le monde prend du plaisir et à 10h30 nous ne sommes qu’à quelques kilomètres du point rdv midi ! Heureusement que c’est de la montée sur « route » avec plus de trous que de bitume et l’avance est vite rattrapée, ouf. Pour la pause midi Jean-Marie et Mado ont fait fort, une aire de pique-nique sur une clairière en dessous du col Bucher avec la cerise sur le gâteau : un terrain de pétanque !
Le tournoi de boules a dû être raccourci légèrement pour cause d’un gros nuage menaçant. La situation était d’autant plus délicate grâce à une deuxième crevaison de Benoit (il a la chance d’être le président du club). Mais il faut plus pour effrayer les raideurs lorrains et nous partons de bonne humeur sur un joli petit single que Mado nous a trouvé, suivi d’une descente sur chemin forestiers qui nous sauve de la pluie – pari gagné J La journée se termine par un profil montant entre prés et chemins et une courte partie sur route – il fallait s’y attendre quand on loge à St. Véran la plus haute commune d’Europe (à 2024m d’altitude). Mais avec son bain chaud dans un tonneau et sa terrasse avec vue sur les montagnes le gîte Les Gabelous a tout pour récompenser tous les efforts.

MARDI
Longue montée en direction de la chapelle de Clausis au cœur d’un paysage magnifique. Les marmottes s’en donnent à cœur joie et courent dans tous les sens. Sur le terrain, subsistent les traces de l’exploitation du cuivre, ce métal précieux pour lequel les hommes ont bravé toutes les difficultés et les dangers de l’altitude. Pas toujours sur le vélo pour accéder au col de Chamoussière (2 884m) et là une vue à couper le souffle. Une descente par un étroit single dans les ardoises coupantes, dévers à gauche, qui mène à la cabane de l’ancienne douane et au Col Agnès. La frontière italienne est toute proche. Pause casse-croûte avant de s’engager dans le summum pour les cracks : la descente vertigineuse de 17 km. Ludique et douce pour commencer jusqu’au lac Foreant. Dans une pure ambiance de haute montagne, le sentier étroit alterne passages rapides, sur un sol terreux qui offre un grip démoniaque, petits sauts, marches, passages cassants, enfilades de virages. C’est un régal. Après le lac Egorgeau, le parcours change, feu d’artifice. La pente s’accentue et surtout, on trouve de gros cailloux. ça tabasse sévère, il y a quelques passages bien chauds. On s’applique pour trouver son passage dans les ardoises, les virages de plus en plus serrés et relevés, les pierres en saillies, les marches. Final pour souffler, La Monta , Ristolas et Abries.
Hébergement au Gîte l’ANCOLIE BLEUE à ABRIES.
tél. 06 77 06 16 67- giteancoliebleue@gmail.com,

Mardi 29/08 – jour 3
Etape : St. Véran à Abriès (33 km et + 1300m)
La journée commence avec de la bonne humeur et … une montée. Mais différente des autres quand même. Après une grimpette bien raide pour sortir du village, la pente s’adoucit et nous emmène à travers des mines de cuivres et gisements de marbre et le tout accompagné des sifflets de marmottes. Difficile de faire plus champêtre ! Près du refuge de la Blanche nous quittons le chemin blanc pour un GR plus serré, sinueux et de plus en plus raid qui nous mène jusqu’au col de la Chamoussière, notre point culminant du séjour à 2884m. Nous nous ravissons de la vue à couper le souffle avant de continuer notre route par une descente à travers les ardoises tranchantes mais bien divertissante jusqu’au au point de rdv midi. Ce dernier de nouveau bien choisi sur un parking juste en dessous du col Agnel. Ceux qui voulaient goutter à l’air italien pouvaient faire le dernier 1km accompagné accessoirement par 200m de dénivelés jusqu’au col (2740m) avant de casser la croute.

Malgré le soleil, on sent la fraîcheur de l’altitude, mais heureusement il y avait de quoi se réchauffer de rire entre les urinoirs faits d’objets de récup qui n’ont pas fini d’enchanter Mado et Julia qui a fait courir le pauvre Jean-Yves chercher ses protections genouillères partout car elle les a gentiment mis à la poubelle (il faut dire à ma défense qu’un coup de vent a renversé la poubelle précédemment et par manque de chance directement sur les protections – donc l’intention était quand même bonne). Cela nous a tous mis un bon coup d’humour pour le départ (sauf à Jean-Yves qui sentait un peu la sauce bolognaise) de quoi attaquer la dernière ascension de la journée jusqu’au col Vieux (2806m). C’était clairement la journée avec le plus de cols à passer mais cela valait une fois de plus le coup, car après suivait THE RECOMPENSE : 1100m de descente à commencer par un sentier rocailleux à travers le paysage désertique de la haute montagne en passant par deux lacs d’une eau d’une pureté turquoise où se reflétaient les crêtes rocheuses des sommets. Avec la perte d’altitude la végétation faisait sa réapparition et les roches cédaient de plus en plus aux sapins. Après avoir été secoué pendant une bonne heure, le plus dur nous attendait aux derniers 50 mètres : un petit pont en bois tout innocent qui se terminait par une sacrée marche qu’on apercevait qu’au dernier moment- heureusement que Benoit nous a prévenus ! Il y avait quand même trois courageux qui ont tenté le coup : Jean-Yves et Sylvain par des impressionnants sauts en toute vitesse et Philippe en tâtant le terrain – certes moins impressionnant à voir mais finalement marginalement plus délicat à gérer, bravo je dis !

L’étape se termine en douceur en suivant le cours de l’eau en profil descendant jusqu’à Abriès et forcément une dernière petite montée jusqu’au gîte l’Ancolie Bleue qui nous préserve un vin au génépi fait maison pour se dégourdir les jambes.
Chose remarquable, Benoit n’a même pas crevé ce jour-là – il a été relevé par Sylvain qui nous a diverti avec deux crevaisons dans la descente et un jeu dans les roulements de sa suspension arrière – heureusement qu’il a un bon vélo de descente et ne pas une machine de crosseux….

MERCREDI
Après AIGUILLES, le groupe rejoint Meyries, Rouet par la montagne , Souliers après une petite virée au lac de Roue. Gïte LE GRAND ROCHEBRUNE
tél. 04 92 21 86 77
email : legrandrochebrune@gitedesouliers.fr,
rien de changé dans le gîte. Grand dortoir.

Mercredi 30/08 – jour 4
Etape : Abriès à Souliers ( 35km et + 1300m)
Après les derniers réglages sur les vélos (notamment celui de Sylvain) finies, nous démarrons la journée pour la première fois par une descente. Cela se voit qu’on n’a pas l’habitude, tout le monde met des gilets. Mais ceux-ci seront vite ôtés, après quelque kilomètres en suivant tranquillement le lit de la rivière, nous retrouvons rapidement notre première montée. La matinée a été marquée par de nombreux arrêts pour profiter de la vue, des réglages sur le vélo de Sylvain et des affinements de réglage de fourche sur le vélo de Pascal à la totale satisfaction de ce dernier et une fuite d’eau dans le camel back de Didier qui lui a assuré un rafraîchissement permanent pendant la matinée. Mais ce n’est pas grave, de toute façon c’est la journée « repos ». La montée en chemin blanc se transforme en GR qui fait partie d’une des variantes du chemin de Compostelle – on ne finit jamais d’apprendre. La montée fait place à un chemin blanc presque plat en longeant le flanc de montagne offrant une magnifique vue sur la vallée, un aperçu de notre parcours des jours précédents et… Château Queyras ! A la plus grande joie de ceux qui étaient trop occupés par leur cadence de pédalage la dernière fois.
Après une dernière petite crevaison de Sylvain 500m avant l’arrivée à Meyriès où Jean-Marie et Mado nous ont déniché un coin à l’ombre derrière l’église avec une magnifique vue sur la vallée. En plus, Jean-Marie nous fait pétiller les papilles avec du bon fromage du Queyras, de la charcutte et du pain de noix ce qui ne fait pas seulement plaisir aux cyclistes, mais aussi au chien du village qui a fortement apprécié notre compagnie.
Nous attaquons l’après-midi, le ventre rempli, par une montée régulière et quelques gouttes de pluie – juste de quoi nous faire peur. Après quelques kilomètres on bifurque vers la droite quittant la vallée familière vers des nouveaux horizons et paysages comme le soulève Maire à juste titre. En gravissant les dénivelés, les sapins cèdent la place à la roche de haute montagne parsemée de gisements de cuivre aux reflets verdâtres. Le chemin s’arrête en haut devant une bergerie. Malheureusement la bergère n’a pas été réceptive au charme de Dominique qui était parti en avance pour nous négocier le droit de passage. Nous étions donc contraints de détourner sa demeure en poussant les vélos afin de rejoindre le GR qui nous menait jusqu’à Souliers. Une fois de plus ce chemin fût un vrai régal. A commencer à frayer à travers des prairies de marmotte le long des flancs de montagnes offrant une vue sublime sur la vallée de destination. Il suivit une descente sur un étroit chemin où se succédaient caillasse, bouses de vache et bois de mélèze pour se terminer avec 18 virages en S (merci à Jean-Yves d’avoir eu la lucidité de compter) – de quoi faire battre le cœur du vttiste !
Encore sous l’emprise des émotions à l’arrivé à Souliers (lieu historique du tournage du film « le Bossu »), nous sommes tous repartis pour une dernière petite boucle pour visiter les airs canadiens du lac de Roue, de rejoindre une descente qui n’arrêtait pas de monter afin de trouver des singles inexistants et de finir par une autoroute de crosseux pour rejoindre le gîte « Le Grand Rochebrune » – on ne peut pas toujours être gagnant.
En résumé, cette journée censée d’être plus cool pour être en forme pour attaquer le col d’Izoard le lendemain commençait bien ainsi le matin, mais ne voulant pas se terminer elle a finalement été la plus longue de la semaine – that’s life !

JEUDI
Ca démarre par de forts raidillons, puis une longue montée abrupte.
l’altitude se fait sentir au col du Tronchet 2 347 m, la Casse Déserte et la Draye sous une forte pluie, à 5 km du col de l’Izoard. Comme le gîte est tout près, après le pique-nique à l’abri d’un chalet clos, le groupe rentre directement au gîte LA TEPPIO à LA CHALP
Tél, 04 92 46 73 90 contact@teppio.com,
Rien n’a changé dans le gîte, sinon la famille s’est agrandie d’un troisième enfant depuis notre dernier passage. Nous retrouvons quelques marcheurs autour d’un bon feu dans la cheminée pour nous réchauffer et sécher les vêtements mouillés. Un grand dortoir unique.

Jeudi 01/09 – jour 5
Etape : Souliers à la Chalp ( 12km et + 650m)
C’est le grand jour de la casse déserte et du col d’Izoard et avec celle-ci au rendez-vous des gros nuages gris annonçant l’arrivée de la pluie. Nous partons donc tôt (8h15) en espérant d’échapper à notre sort. Le pari semble être gagné, après quelques gouttelettes, la pluie cesse et nous pouvons nous réchauffer grâce à une montée d’abord sur chemin blanc où s’alternaient des parties raides et encore plus raides. Après une courte partie portage pour faire travailler la partie haute du corps, il suivait un sentier en lacet certes raid mais en principe faisable. Après 500m de dénivelée sur 3km depuis Souliers nous arrivons au col du Tronchet (2347m). Après une courte descente sur GR nous arrivons à la case déserte et avec nous la pluie qui nous rattrape entièrement peu avant le col d’Izoard – d’après Benoit ça aussi est un grand classique du raid dans le Queyras.
Après avoir enfilé rapidement des vestes de pluie, nous attaquons directement la descente. Tout comme le paysage lunaire autour, elle est parsemée par des impressionnantes roches qui nécessitaient toute notre attention. La descente nous mène jusqu’à un village de chalets dans la forêt où Mado et Jean-Marie nous accueillent abrités sous une terrasse d’un chalet fermé, en rondins (qui laisse passer les gouttes). Ayant moins profité de la vue pour cause de la matinée, le repas midi se transforme en brunch à 11h.
Malgré le ravitaillement chaleureux, la pluie battant de plus en plus a finalement réussi à nous couper le courage de continuer. Il y a tout de même un côté positif de la pluie, cela a réveillé en Julia une envie sans précédent de faire la vaisselle pour se réchauffer les mains dans la bassine d’eau chaude, preuve comme quoi toute chose possède son côté positif. Nous abrégions la journée et partons directement au gîte la Teppio où nous attendent douche chaude et un grand feu de cheminée. Finalement un après-midi détente devant la cheminée n’est pas désagréable non plus…)

VENDREDI
Ascension du Col de Furfande sur 13 km. La première partie sera douce et roulante, mais au fur et mesure que l’on se rapproche du somme, la pente est plus abrupte. Arrivés au sommet, un paysage à couper le souffle. Panorama à 360°. Nous nous laissons couler vers les bergeries. Une petite descente dans les alpages sur un terrain doux et herbeux, puis un bon raidillon et nous atteignons le col Garnier. On continue notre périple par une descente agrémentée de dévers et de virages en épingles, quelques pierriers, et un sol meuble vers la fin. Encore un raidillon puis un chemin large nous conduit vers la civilisation. Après la pause, nous empruntons un petit bout de route étroite et sinueuse avant de piquer sur un single qui nous ramène à Mont Dauphin. Nous récupérons nos petites chambrettes au Glacier Bleu. Petite soirée de récupération. Pour Sylvain, Jean-Yves et Alain, ce sera un petit détour le samedi par le Granon pour un enduro surprise. Mais le brouillard, le froid et la neige s’annonce déjà tout près de Briançon, à la Meige.

Vendredi 02/09 – jour 6
Etape : la Chalp à Mont Dauphin ( 30km et + 1200m)
Et oui c’est déjà le dernier jour, cela passait vite ! Heureusement que la pluie a cessé de battre et nous pouvons partir pour une dernière journée aventure. Le départ s’annonce bien frais à 8°C et avec du brouillard – heureusement que cela monte ! Au fur et à mesure qu’on gravit les dénivelés le brouillard fait place aux éclaircies et nous redécouvrons notre magnifique montagne surgir entre champs de nuages et reflets de soleil – toujours à 8°C. Après 950m d’ascension sur 10km – sans murs mais presque - nous arrivons au col de Furfande (1500m) qui nous offre une vue bucolique sur la vallée derrière où remontent également des nuages accompagnés d’un vent bien frais. Nous ne nous attardons pas et attaquons directement la première descente qui nous mène sur des chemins étroits à travers un assemblage des chalets accessibles seulement à pied – ou à vélo. Il suit une dernière grimpette jusqu’au col Garnier (1250m) où nous nous ravitaillons avant d’attaquer notre dernière grande descente du raid qui s’avère d’être le feu d’artifice final : un mélange des divers décors et paysages de cette semaine rassemblant grosse caillasse, dévers, ornières, sable, bois de mélèze et virages en S , sans oublier les fameuses bouses de vache.
Après une dernière parties vallonnées et technique dans les bois et la crevaison du jour (cette fois-ci assurée par Didier) nous arrivons au point rdv midi à l’heure chrétienne (on nous croyait arriver en milieu d’après-midi mais on sous-estimait notre performance). Pour ce dernier pique-nique Jean-Marie et Mado nous ont même déniché une bonne bouteille de rouge bio de la région et une tarte du Queyras aux myrtilles – franchement on était gâté pendant ces vacances !
Ayant été près de Mont Dauphin, l’après-midi sera vite terminé. Mais ce ne veut pas dire pour autant que le plaisir le sera aussi. Pour cette dernière partie en profil descendant, Benoît nous a trouvé une belle finale : d’abord une partie descente sur route sinueuse offrant une vue sur toute la vallée de Mont Dauphin et puis un dernier petit single technique dans les bois avec plein de virages en S (apparemment découvert en dernier moment – super variante !). Nous terminons notre raid par un tour sur les chemins autour des fortifications de Mont Dauphin laissant quelques minutes pour repasser de revue les images de la semaine – de quoi terminer en beauté !

SAMEDI
Ce circuit sportif est technique en haute montagne a comporté quelques portages et poussages, mais il a offert des paysages de toute beauté, accessible à tout vététiste bien entraîné et en forme, car le Queyras est un fantastique terrain de jeu en proposant les routes forestières, les anciens canaux d’irrigation, les pistes de ski de fond et les multiples sentiers. Pour ceux qui découvraient la haute montagne pour la première fois, c’était un raid magique de 161 km et 7 700 m de dénivelé positif. Mademoiselle Julia a prouvé qu’on pouvait effectuer un superbe défi vtt avec un 26’ de 5 ans d’âge.
Les passagers du véhicule auront aussi beaucoup de mérite sur les petites routes sinueuses, quelquefois effondrées, très étroites avec des feux pour passage alterné car impossible de se croiser.
Quelques sueurs froides pour Jean-Marie, chauffeur émérite qui a su garder son sang-froid. Il a pu trouver bon pain et fromages (« le bleu » local) pour concocter et améliorer de bons petits repas qui donnent des forces aux vététistes et remontent le moral, rien que par la présence de l’assistance.
Félicitations à tous pour leur bonne humeur.

Mont Dauphin à Nancy
Les vacances sont presque finies et il faut bien rentrer à la maison. Nous chargeons les vélos dans la camionnette et profitons d’un dernier petit déjeuner tous ensemble. La météo est bien une des fins de vacances, il fait froid et la pluie nous accompagne jusqu’à la maison. Petite récompense, nous pouvons emprunter de nouveau la route passant par le col Galibier rouvert récemment ce qui nous laisse contempler encore un peu le paysage sauvage des Hautes Alpes.
Cette semaine étaient tellement remplie de belles impressions et forts émotions que les batteries sont rechargées pour la rentrée. Je remercie à tous les participants du raid pour cette semaine passée en bonne humeur et compagnie. Un énorme merci à Jean-Marie et Mado pour la logistique autour et à Benoit pour ces parcours 5 étoiles de luxe – on ne peut pas vous remercier assez de nous avoir offert cette merveilleuse aventure.

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